Lorsque l’on tape “folklore portugais” sur Internet, les premières images qui apparaissent sont souvent les mêmes : hommes alignés en costume noir, femmes aux costumes colorés identiques, foulards noués de manière uniforme, danses symétriques et très chorégraphiées.


Lorsque l’on tape “folklore portugais” sur Internet, les premières images qui apparaissent sont souvent les mêmes : hommes alignés en costume noir, femmes aux costumes colorés identiques, foulards noués de manière uniforme, danses symétriques et très chorégraphiées.

Ces images ne viennent pas d’une tradition purement populaire, mais d’une construction esthétique et politique mise en place par le régime de l’Estado Novo. Dans les années 30 à 60, le folklore a été figé, transformé en outil de propagande : il fallait montrer un Portugal harmonieux, discipliné, unifié dans ses chants et ses habits. Ce Portugal-là n’était pas authentique : il était un produit.

Ce que ces images racontent mal

  • Les vrais paysans ne portaient pas de costumes uniformes, mais des habits rapiécés, transmis de génération en génération, différents selon la région, l’activité, la richesse.
    • Les danses paysannes étaient simples, spontanées, liées au rythme du travail et aux occasions de sociabilité. Pas des chorégraphies créées pour la scène.
    • Les femmes ne s’habillaient pas toutes pareil. Leurs vêtements parlaient d’elles, de leur village, de leur histoire personnelle.


        Pourquoi nous faisons un choix différent ?

        Chez Vivências do Minho, nous avons fait un pari : revenir à la source.

        • Nos costumes sont copiés d’archives réelles,
        • Nos danses sont inspirées de descriptions, d’enregistrements anciens, de gestes retrouvés.
        • Nos chants sont chantés à plusieurs voix comme à l’époque, dans les champs ou au lavoir.

        Nous ne portons pas de drapeaux modernes, car le Portugal que nous représentons était encore sous la monarchie. Les symboles d’après fausseraient la vérité historique.

        Nous croyons qu’il est temps de rendre hommage à ce Portugal oublié : modeste, réaliste, humain. Un Portugal que l’on ne veut plus taire.

        Ce que vous voyez sur scène, c’est la vie

        Quand nous dansons, nous ne faisons pas semblant. Nous rejouons des vrais gestes, des scènes de vie. Chaque regard, chaque pas, chaque tenue raconte quelque chose de réel.

        Ce n’est pas une carte postale. C’est un fragment vivant de notre mémoire collective.


        Catégories : costumes

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